Fiche Niébé

Caractéristiques du niébé

Les principaux éléments caractéristiques du niébé sont :

Nom scientifique : Vignaunguiculata ;

Nom commun français: cornille, pois à vache, dolique à œil noir ;

Anglais: black-eyed pea, cowpea ;

Principales variétés disponibles : KVX (blanc), Oloka (bariolé), TN5-78 (rouge), TN 27-80 ;

Autres caractéristiques: Espèce très résistante à la   sécheresse et préférant les températures élevées, très sensible au froid.

Code : SH 071335

Evolution de la production et potentiel exportable

Le niébé est une des principales productions agricoles du Niger.

Sa production se fait en association avec d’autres cultures (mil, sorgho notamment). Elle est faite en de petites quantités par les producteurs.

Ainsi, cette production est marquée par sa dispersion et quelquefois son hétérogénéité.

La production du niébé est passée de 1.568.828 tonnes en 2011 à 1.329.514 tonnes en 2012, 1.789.804 tonnes en 2013, 1.586.423 tonnes en 2014 et 1.858.190 tonnes en 2015. Cette production évolue en dents de scie.

Les zones de production sont par ordre  d’importance en 2015 : Maradi (422.160 tonnes), Zinder (402.197 tonnes), Tahoua (357.330 tonnes), Dosso (330.538 tonnes), Tillabéry (317.331 tonnes), et Diffa (24.537 tonnes).

Le potentiel exportable de niébé est passé de 1.098.180 tonnes en 2011 à 930.660 tonnes en 2012, 1.252.863  tonnes en 2013, 1.110.496 tonnes en 2014 et 1.300.733 tonnes en 2015.

Ainsi, le potentiel exportable annuel moyen est de  1.138.586 tonnes pour les  cinq dernières années.

Du reste, les exportations officielles font ressortir: 9.343 tonnes en 2010 pour une valeur de 2.561 millions de francs CFA, 32.094 tonnes en 2011 pour une valeur de 7.876 millions de francs CFA, 26.034 tonnes en 2012 pour une valeur de 12.364 millions de francs CFA, 8.336 tonnes en 2013 pour une valeur de 3.472 millions de francs CFA, 15.482 tonnes en 2014 pour une valeur de 6.771 millions de francs CFA.

Conditions de stockage, de conservation et de transport

Le niébé est généralement conditionné dans des sacs en polypropylène de 50 et 100 kg. Pour améliorer la conservation du produit, un système du triple ou double ensachage a été  développé.

La conservation du produit se fait en   utilisant des produits chimiques (phostoxin) ou des méthodes   traditionnelles.

Le transport est assuré le plus souvent par des  véhicules gros porteurs (30 à 45 tonnes) ou de  petits porteurs.

Système de transformation du produit

Le niébé ne fait pas l’objet d’une transformation industrielle significative. Il est le plus souvent consommé en l’état. La transformation observée est surtout artisanale (« béroa » et beignets au Niger). Elle est le plus souvent faite par les ménagères dans le cadre de la production de différents mets locaux. La production de farine avec un conditionnement en    petites quantités pourrait être  envisagée à des fins commerciales et dans la perspective d’améliorer la valeur ajoutée du produit.

Marchés cibles

De façon générale, la demande de niébé prend en compte la variété du produit, sa couleur, la nature des graines (gousses moyennes ou petites), la facilité de cuisson et les qualités organoleptiques.

La demande de niébé est généralement forte au niveau des régions côtières à des fins de consommation, seul ou associé à d’autres produits.

Les formes de consommation le plus souvent observées sont niébé-gari, « Alalé » (pâte de niébé), utilisation en sauce, niébé en l’état, beignets, etc.

La qualité du produit (présence ou non de graines trouées) influe fortement sur la demande et le prix du produit. Dans la plupart des pays, le niébé est un produit d’appoint. Il vient en complément à l’alimentation de base constituée généralement par d’autres produits (maïs, riz, igname, mil etc.).

Au Nigéria, les yorouba et les Ibos sont les principaux consommateurs de niébé. Le rouge et la variété Oloka sont consommés dans le Sud du pays. Le blanc est surtout demandé dans l’est et le nord du pays.

Les exportations nigériennes de niébé sont orientées principalement vers le Ghana, le Nigéria, le Bénin et la Côte d'Ivoire.

Au niveau du Bénin, du Togo, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, le niébé le plus demandé est le blanc à grosses graines.

Autres informations

La filière niébé présente plusieurs opportunités pouvant être exploitées par les investisseurs potentiels :

• Existence d’un potentiel important de production ;
• Existence d’un important marché potentiel au niveau de la sous-région (Nigéria,   Ghana, Bénin, Togo), en Afrique Centrale et Australe (Cameroun, Guinée  Equatoriale) ;
• Possibilité d’assurer la transformation du produit en farine, couscous, pâte alimentaire à des fins d’exportation ;
• Développement d’un emballage adéquat conforme aux besoins des marchés cibles.