Fiche bétail
Caractéristiques du bétail
Le bétail nigérien est constitué de plusieurs espèces et races :
- Les bovins constitués pour l’essentiel de zébus avec les races : Azawak, Bororo, Djielli, Bourka, Goudali et des Taurins comportant la race Kouri (Bos taurus typicus) et la race « taurin de sayam » ;
- Les ovins comprenant : les races oudah, Ara-ara, Bali-Bali, Koundoum, Dane-Zaila, Hadine ;
- Les caprins composés des races : la chèvre du sahel et la chèvre rousse de Maradi ;
- Les camelins : ils comprennent les dromadaires Azawak, Azapghaf et yoria ;
- Les équins : ce sont des chevaux du genre « Equis caballus » race locale métissée à « l’arabe » servant de monture ou de sport hippique.
Le bétail nigérien est de bonne qualité notamment à la sortie de la campagne agricole. Il l’est également sur le plan sanitaire dans la mesure où les troupeaux de toutes les espèces sont régulièrement vaccinés pendant les périodes à risque d’épisoties. Enfin, l’élevage intensif (embauche) augmente l’embonpoint des animaux.
Des efforts ont été engagés pour introduire des normes sur le poids des animaux.
Evolution de la production et potentiel exportable
Toutes les espèces animales sont élevées dans chacune des régions du Niger.
Toutefois la vocation d’une région (agricole, agro-pastorale ou pastorale) et l’adaptabilité de l’espèce, modifient le degré de l’élevage. Ainsi :
- Les camelins sont élevés en particulier dans la partie septentrionale du pays (toute la région d’Agadez, le Nord des régions de Diffa, Tahoua, Maradi, Tillabéry et Zinder) ;
- Les bovins sont produits dans le sud du Niger notamment dans les régions du fleuve Niger, la zone du Lac Tchad et le long de la Komadougou, le Sud des régions de Dosso, Tahoua, Zinder et Maradi ;
- Les ovins et les caprins sont élevés dans toutes les régions avec toutefois une présence plus marquée en allant dans la bande du sud. Il faut préciser que les ovins se raréfient du Sud au Nord en raison de leur vulnérabilité à la chaleur ;
- Les équins sont disponibles surtout dans le sud du pays : Diffa, Zinder, Tahoua, Maradi, Dosso et Tillabéry.
De janvier à juin la quantité du bétail connait une baisse.
La production de bétail est passée de 13.237.087 UBT en 2010, à 15.130.947 UBT en 2013 et 15.829.818 UBT en 2014.La région de Zinder occupe la première place, suivie de celles de Tahoua et Tillabéry avec respectivement 3.314.727 UBT, 3.228.054 et 2.652.196 UBT.
- Le potentiel exportable de bétail est important et de très bonne qualité mais assez difficile à évaluer.
- Les exportations de bétail sur pieds sont passées de 101.419 tonnes en 2010 à 50, 22.818 tonnes en 2013 et 38.745 en 2014.
Conditions de stockage et de conservation
Le parcage reste le mode unique permettant de garder le bétail. Il est traditionnel lorsque les éleveurs ou les exportateurs aménagent de manière sommaire des aires à enclos pour retenir ou rassembler les animaux. Il peut avoir une forme semi moderne ou moderne, lorsque le bétail est mis dans des fermes, des ranchs disposant des étables où l’animal reçoit tous les soins nécessaires à son développement.
Système de transformation
L’abattage aux fins de la production de la viande et subsidiairement des cuirs et peaux, est le seul système de transformation du bétail.
L’abattage contrôlé réalisé dans les abattoirs modernes (Niamey, Dosso, Maradi, Zinder, Tahoua) ou sur des aires d’abattage construites dans certaines agglomérations.
Marchés cibles
Les marchés les plus importants d’exportation du bétail nigérien se situent dans les grands centres urbains des pays de l’Afrique de l’Ouest :
- Le Nigeria est de loin le plus gros importateur du bétail nigérien (toutes espèces confondues). En effet, ce pays qui compte plus de 150 millions d’habitants (consommateurs potentiels), a des besoins en viande très importants.
- Le Bénin, le Togo, le Ghana importent surtout des Caprins ;
- Le Sénégal et la Côte d’Ivoire préfèrent surtout les ovins et les caprins.
Ces importations sont faites à des degrés divers et à des périodes données (fêtes religieuses notamment). Mais ces marchés restent très instables avec des concurrences internes (Sénégal) avec d’autres pays comme le Mali et le Burkina Faso (pour le marché de Côte d’Ivoire et du Sénégal).
Hormis ces marchés, le bétail du Niger, notamment les Camelins sont demandés en Algérie et en Libye. Mais le flux vers ces pays, reste perturbé par le climat d’insécurité qui prévaut actuellement en Libye.
Autres informations
La filière bétail présente plusieurs potentialités et opportunités :
- L’existence d’un cheptel abondant et diversifié ;
- l’existence de marchés conçus et construits pour les transactions commerciales sur le bétail ;
- l’existence d’opérateurs économiques engagés à moderniser la production et la commercialisation du bétail ;
- les possibilités de création des unités de transformation de la viande à des fins d’exportation.